Extrêmes-orientales
Techniques japonaises :
Laque :
La laque vient de la résine produite par un arbre nommé urushi no ki que l’on récolte par scarification (comme pour le caoutchouc). Appliquée sur un objet, elle permet de créer une surface lisse et imperméable. D’origine chinoise, l’art de la laque arrive très vite au Japon. Diffusé à l’époque Nara (710-794), cet art parvient à son apogée sous l’Ere Edo (1603-1867). La laque s’applique avec un pinceau sur la surface de l’objet préalablement poncée. La finition s’obtient par un lustrage opéré avec du charbon de bois pilé fin ou de la poudre de bois de cerf carbonisée. La laque peut être incolore mais le plus souvent elle est colorée à l’aide de pigments organiques ou minéraux. Les couleurs les plus fréquentes sont le rouge, le jaune, le vert et le noir. Une spécialité japonaise consiste à saupoudrer les couches encore fraîches de poudre d’or et d’argent – bien que cela puisse être du laiton ou de l’étain par souci d’économie –, afin de créer un effet de paillettes.
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Ciselure et patine :
La ciselure sur les éléments de monture est fait à chaud ou à froid. Procédé très complexe, le travail initial peut faire l’objet d’une reprise au marteau. Les Japonais ont très largement utilisé des alliages de métaux cuivreux avec de l’or (shakudo) et de l’argent (shibuichi). Les éléments ainsi constitués étaient patinés à la chaleur ou à l’acide, offrant des nuances de couleurs allant du jaune au noir en passant par le vert et le marron.
Textes : Julien BIDAULT