Louis XV envisage en 1729 de créer la manufacture de Klingenthal. Bauyn d’Angervilliers, ancien intendant d’Alsace et secrétaire d’état à la Guerre, est chargé du projet. Entre 1730 et 1733, Henri Anthès est le premier entrepreneur de la manufacture, puis Jean Philippe prend sa suite jusqu’en 1735. Les entrepreneurs se succèdent et, à la Révolution française, l’établissement prend le nom de Manufacture nationale d’armes de guerre. Elle devient par la suite la Manufacture impériale d’armes blanches à partir de 1804, puis prend le nom de Manufacture Royale à partir de 1815.
Afin que la manufacture de Châtellerault puisse répondre à une commande de 1000 sabres d’infanterie (modèle 1816), 500 haches d’artillerie, 500 pelles carrées et 1000 pelles rondes, le réviseur Bick ainsi que le capitaine Donat sont détachés de Klingenthal afin de former les ouvriers châtelleraudais.
La manufacture est fermée et vendue aux enchères en 1838. Julien Coulaux la reprend et la confie à son fils, également prénommé Julien. L’établissement prend alors le nom de Coulaux aîné et compagnie, puis de Coulaux et compagnie. La famille va posséder l’entreprise jusqu’à sa fermeture définitive le 1er février 1962.
Avec l’arrêt de cette manufacture et de celle de Mützig, des ouvriers (surtout des Alsaciens) ont petit à petit rejoint d’autres manufactures, à l’image de celle de Châtellerault.
Morgane LEBLANC
Références :
ALBERT, Marie-Claude ; BUGNET, Pierre ; HAMELIN, David et al. La Manufacture d’armes de Châtellerault : une histoire sociale (1819-1968). La Crèche : Geste éditions, 2013.
La Manufacture d'armes blanches du Klingenthal. Klingenthal : Association pour la Sauvegarde du Klingenthal, 2016.
http://www.klingenthal.fr/les_grandes_dates.htm, consulté le 11 février 2018