Notice
Le hausse-col est l'un des derniers vestiges de l'armure. En effet, il dérive du colletin de celle-ci, qui protégeait le cou du chevalier. Par dérivation, le hausse-col, qui se répand aux XVIIIe et XIXe siècles, devient l'un des symboles de l'officier. Sa forme va diminuer au fil du temps, pour ne recevoir que l'attribut régimentaire au XIXe siècle.
Ici, la pièce se compose d'une plaque d'acier repoussé recouverte de cuivre, présentant une scène de bataille en bas-relief reprise à la ciselure. Cette représentation foisonnante est à lier au contexte historiciste du XIXe siècle et à son goût pour l'eclectisme et du Moyen Age. En effet, cette pièce s'inspire des armures maniéristes de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, mais n'est nullement fonctionnelle. La reconsitution d'armures était en effet assez répandue, notamment sous la Monarchie de Juillet, particulièrement dans les ateliers d'artistes qui peignaient des scènes troubadour.
Morgane LEBLANC
Références :
- MARRACHE-GOURAUD, Myriam ; MARTIN, Pierre ; MONCOND'HUY, Dominique. La licorne et le bézoard. Montreuil : Gourcuff Gradenigo, 2013.
- REVERSEAU, Jean-Pierre. Les armes et la vie. Paris : Dargaud, 1993.
- http://www.antiquites-catalogue.com/piece/213262/hausse-col-darmure, consulté le 27 mars 2018.