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Projet Armement

Notice

Coquille d'épée d'officier (côté contre-garde) Coquille d'épée d'officier (côté garde)

Si les coquilles d'épée ont déjà grandement diminué en taille au cours du XVIIIe siècle, elles restent cependant un emplacement privilégié des armuriers pour la création de décors complexes, faisant appel entre autres à des techniques de ciselure ou encore à l'emploi de matériaux précieux.

Produite sous le règne de Louis XV, cette coquille d'origine française était destinée à orner l'épée d'apparat d'un officier. Des traces d'usure sur la contre-garde revèlent un usage prolongé, la marque du fourreau s'étant imprimée dans la contre-garde au cours des rengainages successifs. La clarté des représentations de la contre-garde permet de déduire l'identité des combattants, un pistolier (armé d'un pistolet) et un carabin (tenant sa carabine), cohabitent avec un chevau-léger et un dragon, aux uniformes reconnaissables.

La garde est en revanche plus complexe à analyser : un personnage blessé est désarçonné dans sa course tandis que son cheval saute par-dessus un tronc d'arbre ; son habit, tout comme le mouchoir qu'il laisse tomber, ne permettent pas de déduire son rôle. Le cavalier qui lui fait face, quant-à-lui, peut être interprété comme un carabin au vu de son uniforme.

Cette coquille d'épée est ainsi le seul élément préservé de l'arme qu'elle ornait à l'origine ; la qualité de son décor moulé et ciselé lui a valu d'être conservée et peut-être même a-t-elle été volontairement retirée de l'arme pour cette raison, comme cela se pratiquait souvent au XIXe siècle lorsque l'épée était en mauvais état.

Jean-Yves CHEVRE-BALEIGE

Références :

DUGUE-MAC CARTHY (colonel), Marcel. Soldats du roi : les armées de l'Ancien régime, XVIIe et XVIIIe siècles (1610 - 1789). Arcueil : Préal, 1984.

- VENNER Dominique. Les armes blanches : sabres et épées. Paris : J. Grancher, 1986.

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