Notice
Cette épée correspond au type 1816 actualisé sous la Monarchie de Juillet puis le Second Empire comme l'atteste la présence de l'Aigle impériale sur la coquille et sur le pourtour du bouton de calotte. La branche de garde comprend un crochet à oeillet pour maintenir la dragonne, absente ici.
Le modèle des généraux d’état-major est ici parfaitement identifiable, avec sa fusée en écaille filigranée, malheureusement fragmentaire, et la coquille ornée de l'Aigle impériale sur fond de six drapeaux, comportant à ses extrémités droite et gauche les étoiles du grade de couleur argent (ici, les deux étoiles correspondent au grade de général de brigade).
La lame à section losangique semble en partie avoir été préparée pour être bleuie mais elle n’a finalement pas reçu de traitement particulier. Les inscriptions suivantes figurent sur ses faces : Mre Impale | de Châtellerault et Mars | 1854.
Cette arme à l'ordonnance n'a vraisemblablement pas été livrée en raison du caractère inachevé du décor de la lame. Il s'agit peut-être d'un prototype du modèle défini sous l'appellation 1855, servant de modèle aux armuriers de la manufacture de Châtellerault.
Morgane LEBLANC
Référence :
- PETARD, Michel. Des sabres et des épées. Nantes : Editions du Canonnier, tome III, 1999.
- VENNER, Dominique. Les armes blanches : sabres et épées. Paris : J. Grancher, 1979.
- VENNER, Dominique. Le livre des armes, les armes blanches, sabres et épées. Paris : Editions Jacques Graucher, 1986.